Madame Tresca, bonjour. Vous avez été animatrice, présentatrice à la radio et à la télévision dont 40 degrés à l’ombre – mon grand-père adorait votre émission – et…
Vous embrasserez votre grand-père alors !
…productrice, comédienne, artiste et galeriste…
Oui, nous avons monté cette galerie il y a un an et deux mois avec Jean-Pierre Delest, et nous partons vers cette nouvelle aventure qui est le métier de galeriste.
On dit généralement que la télévision rend fou, donc est-ce que vous êtes l’exception qui confirme la règle ?
Ah c’est gentil ! je ne suis pas complètement dingue c’est ça ? A vous entendre je suis à peu près équilibrée ! En fait tout dépend ce que l’on cherche en faisant de la télévision. Moi je ne cherchais pas spécialement la gloire, au départ je cherchais à rencontrer des gens, à me nourrir d’eux, et c’est pour cela que j’avais bien les pieds sur terre. Journaliste à la télévision n’était pas un métier que j’avais spécialement choisi, cela s’est trouvé comme ça, on est venu me chercher, et puis j’étais la seule femme dans un créneau d’hommes – il y avait Christophe Dechavanne en face de moi – du coup j’ai eu de la chance d’être là pile poil au bon moment, à la bonne place, et de pouvoir rivaliser avec la gente masculine. Il n’y avait pas eu beaucoup de femmes à la télé, alors le public était intrigué.
J’y suis resté sept ans parce ce que cela à super bien marché, mais au bout d’un moment j’avais envie aussi de développer l’art, donc je suis partie plus dans cette voie, et juste avant de monter cette galerie j’ai fait dix ans de théâtre en tant que comédienne. Mais je dis, toujours que je veux changer de métier tous les dix ans, et donc tous les dix ans je m’arrête : qu’est-ce que je vais faire la vie est courte, allez ! J’adore l’art et on va essayer d’y faire quelque chose.
Et après dans dix ans ce sera quoi ?
Alors ça je ne sais pas…
Une charcuterie ?
Non, je ne sais pas. A une époque j’étais très friande de réalisation, j’avais fait 3 documentaires… j’espère que j’arriverais à me reposer un petit peu aussi – je ne suis pas très loin de la retraite – (rires)
Quand même pas !
Quand même pas, j’ai encore un petit peu de temps !
J’ai lu dans un article que vous aviez fait une émission qui s’appelait « Ce soir ou jamais » et…
Oui, ah c’est une émission que j’ai beaucoup aimé faire un peu tardive vers 22h30…
J’ai lu que c’était ce que vous aviez préféré faire, même si cela n’a pas duré très longtemps
Oui, j’avais bien aimé cette émission parce que quand on invite des gens qui sont dans le show-biz, dans le cinéma ou des écrivains peu importe, ils font toujours un peu du service après-vente, et je me suis dit que cela serait sympa d’inventer une émission où les gens auraient envie de venir. Je demandais à chaque fois à mon invité qui était très souvent un acteur ou une actrice, d’inviter la personne qu’ils avaient vraiment envie d’avoir en face d’eux, et cela a créé des rencontres d’amour, des gens qui venaient en courant tellement ils étaient contents de rencontrer leur personnalité de rêve. Donc il y a eu de très très jolies émissions, avec de très beaux moments d’émotions, de rencontres. C’est une émission que j’ai beaucoup aimé faire oui, où j’étais plus en retrait d‘ailleurs, plus à l’écoute, plus à l’écoute des autres parce que c’était leur rencontre, ce n’était pas la mienne, moi j’étais là pour piloter l’émission, mais c’était vraiment ce qu’il se passait entre deux personnes. Et puis j’adore l’introspection, les émissions assez intimistes. Mais cela n’a pas duré très longtemps parce que j’avais décidé d’arrêter pour pouvoir continuer mon chemin de comédienne.
Et Frédéric Taddei ne vous a pas contacté quand il a lancé l’émission « Ce soir (ou jamais !) »?
Ah bah non en fait ! J’ai dit, oh il a piqué mon titre ! Salopard ! En fait, déjà c’est un titre que j’avais piqué, je ne veux pas dire de bêtise… je crois que « Ce soir ou jamais » était un des titres d’un film de Michel Deville. En fait c’est lui qui a eu la gentillesse de me laisser garder le titre que je lui avais emprunté, donc je n’allais pas non plus faire la difficile avec Taddéi…
Bien, de temps en temps à Humanvibes nous faisons des petits clins d’œil sous forme de cadeaux sur la vie des personnes que l’on interroge, donc aujourd’hui…
(Rires) Elle sort de son petit sac des pochettes surprises ! C’est trop mignon ça ! Ah c’est très très joli ! Oh, mais en quel honneur, ce n’est pas mon anniversaire, ce n’est pas ma fête !
En fait quand vous aurez l’objet entre vos mains, pourrez vous nous dire ce que cela vous évoque ?
Déjà le papier est charmant, je vais garder la petite ficelle rose. Je suis très contente que vous l’ayez choisi parce qu’au début de chaque année à la galerie, on choisit une couleur, et cette année vous êtes tout à fait d’équerre avec l’atmosphère de la galerie qui voit la vie en rose, en tout cas pour cette année. Et la première année était le jaune, donc on avait commencé avec l’artiste Laurent Chabot avec du jaune partout, un artiste qui ne peint qu’en jaune, c’était super ! Ah une mappemonde ! (une petite mappemonde taille crayon, ndlr). C’est trop gentil… alors tout de suite quand je vois cet objet déjà… j’aime sa forme, parce que j’adore tout ce qui est rond, pour moi la rondeur c’est la sensualité. Le petit objet est absolument charmant, je l’ai pris juste devant moi, et c’est l’Asie qui apparait en rose, et c’est super que ce soit le cas parce que c’est mon continent préféré.
Que de coïncidences !
Mais la vie n’est qu’une coïncidence permanente ! L’Asie a été mon premier grand grand voyage, je suis partie un an…
Oui, j’ai vu que vous aviez fait un tour du monde…
Oui, sac au dos, et on a commencé, si mes souvenirs sont bons, avec mon amoureux de l’époque par la Thaïlande et après on est descendu sur Kuala, après l’Indonésie, Sumatra, Java, Bornéo, et mon pays préféré dans tout le périple que j’ai pu faire, cela a été l’Inde. J’ai une passion pour ce pays, mais je n’ai jamais voulu y retourner parce que j’ai eu un tel choc de beauté, que je me suis dit que cela avait dû beaucoup changer et j’ai envie de garder toutes ces images que j’avais eues à l’époque. Je me sens…oui, je me sens bien asiatique dans le sens ou j’aime leur calme, leur pureté, j’aime les traits asiatiques, je trouve que c’est magnifique.
Qu’est-ce que ce tour du monde vous a apporté ?
Quand on fait un tour du monde, c’est comme un parcours initiatique. C’était une des premières fois où je partais loin et longtemps, donc tu as tout à découvrir…La France est tellement un pays privilégié que lorsque tu en sors tu es époustouflé par une autre forme de beauté, mais quand tu reviens au bout d’un an, Paris est une ville merveilleuse. Cela m’a apporté un regard particulier, culturel, et cela m’a ouvert sûrement à une certaine forme de compassion parce qu’il y a quand même beaucoup de pays où il y a des enfants dans la rue. D’ailleurs j’ai été très touchée par Bénarès, c’est le plus bel endroit du monde…où tu vois des petits vieux qui n’ont plus que la peau sur le dos venir mourir au bord du Gange, y faire leurs ablutions, s’y purifier.
La foi est très prégnante et très vivante là-bas. Alors je n’ai pas fait toute l’Inde, loin de là, mais une bonne partie du nord, les voyages formant la jeunesse, cela donne un regard différent sur le monde et sur les autres et donc j’espère que cela ma apporté au moins cette ouverture là parce que quand tu rentres d’un voyage d’un an, tu n’es plus la même ! En tout cas, je conseille à tout le monde de partir n’importe où avant de rentrer dans le système. C’est cela qui fait ta richesse quand tu reviens, tu as vu un peu plus loin que les quatre murs où tu es enfermé, tu acquiers une ouverture d’esprit et de cœur…
Bien, alors nous allons changer de registre. En ce moment au musée du quai Branly se déroule l’exposition « Tatoueurs, tatoués » et le mondial du tatouage a eu lieu dernièrement. Est-ce que vous aimeriez bien…
Etre tatouée ? Non merci !
Non pas être tatouée, mais peindre sur le corps des personnes, est- ce que cette forme artistique vous plairait-elle d’exercer ?
Toutes les formes d’art sont belles à partir du moment où ce sont des œuvres uniques. Je n’ai pas du tout le culte du tatouage, je sais que cela s’est énormément répandu, je suis assez surprise. Souvent il y a des choses tatouées qui ne sont pas très belles sur les corps, et quand on pense que c’est indélébile je me dis oh la la ! Et puis je me lasse beaucoup et facilement, quand on travaille dans l’art c’est incroyable, on a la vision du beau qui s’agrandit tout le temps. On approfondit sa connaissance du coup on ne voit plus les choses de la même façon, si j’avais un tatouage, un mois plus tard ce serait complètement obsolète, j’aurais envie d’autres choses ou en tout cas différemment…
Vous pourriez mettre un post-it !
Oui, un post-it c’est bien, on peut le décoller, ça c’est facile. Mais je n’aime pas tellement l’idée de l’aiguille qu’on incruste…Je ne sais pas, c’est pas du tout mon truc. Par contre faire des happenings en art où il y a une peinture sur le corps qui dure une soirée pourquoi pas ? Toutes les formes d’art m’enchantent.
Bon, alors 2è petit clin d’œil…
Oh, mais c’est amusant votre interview ! Encore un cadeau ? Cela à la forme d’une quille…Donc j’ouvre…(une bouteille d’eau gazeuse Vichy Céléstins, ndlr) Ah c’est très intéressant ! Votre choix est très intéressant pour moi car je ne bois jamais d’eau, c’est dommage car il faut vraiment boire de l’eau, 2 litres d’eau par jour, je trouve que l’eau est ennuyeuse, mais quand il y a des bulles c’est plus drôle, l’eau c’est la vie, donc il faut choisir la vie.
Mais à quoi vous fait penser l’étiquette ?
Alors d’abord cela m’évoque les pastilles Vichy qui étaient des petits bonbons blancs que ma grand-mère avait dans sa table de nuit et que je venais lui piquer, elles étaient absolument délicieuses.
Elles ont gardées encore le même goût ? C’est toujours la même recette ?
Oui, oui la recette n’a pas bougé, il y a des choses comme cela… Célestin, alors c’est le clin d’œil évidemment… C’est un petit fantôme qui au départ était un dessin animé diffusé sur la 3, dont on m’avait demandé d’en faire l’édition. Donc je m’étais mise à pondre des petits livres en respectant le cahier des charges, à savoir garder les personnages, garder l’état d’esprit de ce petit fantôme qui apparait dans la vie des enfants quand ils ont besoin d’aide. Et cela m’a beaucoup amusé, d’autant plus que j’avais une liberté totale pour l’écriture. J’ai du en faire 6 ou 8, et après on m’a demandé de faire un disque, je leur ai dit vous êtes malade, je n’ai jamais chanté ! Et comme j’aime bien l’aventure et partir sur des choses que je n’ai jamais faites, j’ai accepté.
C’est pourquoi je change d’activité régulièrement pour explorer des choses intérieures, pour savoir comment je vais me révéler dans ce challenge. J’ai été accompagné d’un jeune ami qui jouait de la guitare, et je chantais quelques airs, et comme j’aime beaucoup la musique et que j’ai une oreille qui n’est pas trop mal construite, il me transposait tout cela en musique. Quand je faisais de la peinture et que j’exposais – maintenant j’ai moins le temps avec la galerie – tout ce que je peignais était des visages du monde entier qui venaient probablement de tous les voyages que j’avais pu faire…une femme russe, une autre japonaise, mais je ne l’avais pas prémédité, c’était complètement instinctif et impulsif. Donc Célestin a été vraiment un moment de ma vie très amusant par le biais de l’écriture et de la chanson, et cela a été une aventure tout à fait charmante.
En ce moment au palais de Tokyo à Paris, il y a une exposition qui s’intitule « Le bord des mondes » avec pour thème la phrase de Marcel Duchamp qui a dit : « Peut-on faire une œuvre qui ne soit pas d’art ? »
On est allé tellement loin dans l’idée d’œuvre d’art…Quand on va à la FIAC par exemple, et que l’on voit 3 morceaux de bois pourris posés par terre et que tout le monde s’extasie en disant : wouah c’est beau ! J’avoue que je suis de temps en temps un peu sceptique…Par contre des œuvres complètement étonnantes, bizarroïdes, comme un enchevêtrement de barbelés par exemple, je trouve cela intéressant car il y a un propos derrière. Il ne faut pas faire de l’art pour de l’art, mais il faut qu’il y ait une vraie histoire, je trouve que l’on est allé un petit peu loin dans l’idée que tout était de l’art. Non, tout n’est pas de l’art, il y a des choses que l’on confond avec de la déco, c’est différent, et il y a eu une exagération sur cette notion d’art conceptuel. Il serait temps de revenir et de s’inspirer à nouveau de la beauté de l’art ancestral, les œuvres les plus réussies sont celles qui reflètent le passé et le contemporain.
Donc c’est difficile de répondre à cette question parce que c’est très personnel. Il peut y avoir un objet sur lequel on se dit : tiens, c’est de l’art çà ? Et qui vous émeut terriblement vous ne savez pas pourquoi, parce que sa forme, sa couleur, ce qu’il vous dit, passe par le prisme de votre émotion. Ce qui est de l’art pour vous ne l’est pas forcément pour une autre personne, l’art est vibratoire. Tenez, j’aime particulièrement la sculpture parce que c’est de la 3D et cela me procure des émotions beaucoup plus fortes qu’une peinture, une photo ou un dessin. D’ailleurs je suis assez contente parce que l’on m’avait dit en ouvrant cette galerie de ne pas en exposer à cause de la difficulté de les vendre. Je me fiche de cela, c’est mon truc, et en suivant mes désirs, nous avons eu la surprise de faire 80% de chiffre d’affaire grâce à la sculpture, donc il faut toujours suivre ses intuitions.
Et cela n’a pas été difficile de faire connaître votre galerie ?
De toute façon quand tu montes une entreprise il faut toujours du temps. En ce qui me concerne il a fallu apprendre le métier, n’étant pas galeriste au départ. J’ai un œil, j’aime l’art, j’ai envie de faire partager évidemment ce que je ressens, les choses que j’aime. En général, quand on suit son instinct, cela fonctionne. Une galerie, c’est une conjonction entre le choix que tu fais, et le prix juste. Moi, je suis très attachée à cette notion de prix juste.
Et comment va évoluer le métier de galeriste dans les années à venir ? Je vous pose cette question parce qu’à Bâle une exposition a débuté avec des œuvres de Man Ray par exemple qui sont olfactives. On y trouve des odeurs un peu curieuses comme de…l’excrément etc. Pour vous comment cela peut progresser ?
On a déjà beaucoup évolué dans l’art, on est allés très très loin. Une grande route a été prise par l’art conceptuel ces dernières années. Alors que l’on développe les 5 sens c’est génial ! Rentrer dans une galerie, toucher une sculpture alors que normalement on n’a pas le droit, et si en plus on sent des odeurs, si c’est bien choisi c’est très intéressant, cela est un rappel à la mémoire, à l’enfance, cela suscite des émotions comme je le disais tout à l’heure. On pourrait même goûter une œuvre pourquoi pas ! Maintenant l’odeur d’excrément, je pense qu’il y a mieux que cela, il faut toujours quelque chose qui fasse parler, j’imagine, pour la presse.
Alors jusqu’où cela peut aller ? Je ne suis pas devin, mais tout ce qui est lié aux nouvelles technologies grâce à l’ordinateur va se développer énormément. Par exemple la dernière exposition que l’on a faite avec Sylvie Benoit a été très appréciée parce que ses photos devenaient pratiquement des dessins avec un travail sur ordinateur. Tout va évoluer grâce aux nouvelles technologies, notamment la vidéo mais je pense quand même qu’il faut ne faut pas oublier nos classiques, donc je reste fidèle au travail de glacis pour la peinture. Mais j’adore l’art contemporain.
Alors, dernier petit clin d’œil !
Ah, c’est une épée ? Ah…non c’est pour dépoussiérer ! (un plumeau multicolore, ndlr) C’est bien, c’est très pratique ! Déjà l’objet est beau…Il y a du rose en haut, il y a du jaune, et d’autres couleurs… et donc peut-être que les prochaines années seront bleues ou vertes, on verra. Je pense savoir à quoi vous faîtes référence, parce que j’ai dit que lorsque je peignais, ou je créais, j’avais l’impression de dépoussiérer un peu mon intérieur. C’était cela ?
Oui !
C’est comme une décalcomanie que vous avez à l’intérieur et que vous allez chercher et flanquer sur votre toile, ou sur votre sculpture. L’art au départ, on peint ce que l’on connait. Quand je peignais des visages, ce n’était pas moi, mais très souvent il y avait ma mère qui apparaissait sur les toiles parce que morphologiquement c’est ce que je connaissais. Et quand je dis que l’on dépoussière, c’est que l’art est forcement une bonne thérapie qui permet de se retrouver. Je me souviens de la première fois où j’ai vendu mes œuvres, j’ai été très étonnée qu’un autre univers rencontre le mien, et très touchée d’avoir été choisie.
Et peut-être aussi à cause de voir partir un objet…
Non, cela ne me dérange pas. Non, non, pour moi c’était bon débarras ! Il y a des artistes qui ont beaucoup de mal à se séparer de leurs œuvres, car mon œuvre étant très vite obsolète, je n’ai aucun mal à m’en détacher après le premier mois. C’est un état d’âme une sculpture, c’est un instant T, une énergie.
Dernière question, nous avons une tradition chez Humanvibes qui est que la personne interviewée pose une question à la prochaine, donc pouvez-vous poser une question à Shaun le mouton que nous rencontrerons bientôt, dont le film sortira le 01.04.
Est-ce que tu es capable de dessiner ton portrait ? Dessine moi un mouton !
Merci.
Galerie Caroline Tresca – 14, rue Servandoni – 75006 PARIS du mardi au samedi, de 13H30 à 19H00 – T +33 (0)1 43 26 80 36
Propos receuillis par Marylou le 21.03.15 / Humanvibes
Dédicace de Caroline Tresca pour Humanvibes
MB
Pour illustrer les propos de caroline Tresca :
Lien sur le site de la galerie Caroline Tresca. Laurent Chabot – peintre – avec ses variations de jaune, bientôt exposé à la galerie.
http://www.galerie-caroline-tresca.fr/fr/page/artiste/675
Documentaire sur Bénarès (2013) et lien sur Youtube si vous rencontrez un problème de configuration de votre navigateur
https://www.youtube.com/watch?v=kXi6-jo5G40
Le topdocs – Youtube