À la découverte de James Allen (7)

À la découverte de James Allen (7)

 

                                                                                                    À la découverte de James Allen (7)

 

À la découverte de James Allen (7)

James Allen

 

                                                                                                           Préface

 

On suppose communément que seule une reconstruction sociale et politique peut conduire les individus et les nations à une plus grande prospérité.

La prospérité ne peut se réaliser sans la pratique des vertus morales par les individus qui composent une nation. De meilleures lois et conditions sociales procèdent toujours d’une élévation de la moralité des individus d’une communauté. Aucune disposition juridique ne peut donner la prospérité, non plus que prévenir la ruine d’un individu ou d’une nation, si la poursuite et la pratique de la vertu se sont relâchées à un niveau de décadence.

Les vertus morales fondent et soutiennent la prospérité parce qu’elles sont l’âme de la grandeur. Elles perdurent pour toujours. Elles sont les piliers de tous les travaux humains durables. Sans ces vertus morales, il n’y a ni force, ni stabilité, ni réalité substantielle ; que des rêves fugaces. Découvrir des principes moraux, c’est avoir trouvé la prospérité, la grandeur, et la vérité ; cela rend fort, vaillant, joyeux et libre.

James Allen

 

L’énergie est puissance. L’absence d’énergie rend tout accomplissement impossible, même le moindre acte vertueux. La vertu, c’est de faire le bien, pas simplement d’éviter le mal. Certains se hasardent à l’action, mais échouent faute d’énergie. La faiblesse de leurs efforts ne peut produire de résultats positifs. Ce sont des êtres sans malveillance qui n’accomplissent délibérément aucun mal. On leur attribue généralement de la bonté, non sans déplorer leur prédisposition à l’échec. Le manque d’initiative à faire du tort n’a rien de la bonté ; il dénote seulement de la faiblesse et de l’impuissance. La bonté véritable habite l’être qui dirige ses  énergies vers les bons offices alors qu’il a le pouvoir de faire le mal. La puissance morale sous-entend une masse d’énergie considérable. Autrement, la bonté sera latente et somnolente sans manifestation aucune, tout comme aucun mouvement mécanique n’est possible sans force motrice.

L’énergie donne forme à tous les accomplissements. Et cela dans toutes les sphères de la vie, sur le plan matériel aussi bien que spirituel. L’appel à l’action du militaire, et aussi de tout maître, en paroles ou en écrits, à tout niveau de pensée, est un appel à secouer sa léthargie et à s’atteler vigoureusement à la tâche. Même les grands contemplatifs et les maîtres de méditation n’échappent pas à la nécessité de rappeler constamment leurs disciples à l’effort de la pensée méditative. L’énergie est une nécessité absolue, sans distinction aucune, dans toutes les sphères de la vie, Les règles des militaires, ingénieurs, et marchands sont essentiellement des règles d’action. Presque tous les préceptes des sauveurs, des sages, et des saints sont des préceptes d’action.   

Le conseil de l’un des plus grands maîtres à ses disciples : "Veillez donc²" , est l’expression succincte de la nécessité d’un déploiement inlassable d’énergie vers l’atteinte de son objectif. Ce conseil s’adresse aussi bien au vendeur qu’au saint. "Une vigilance éternelle est le prix de la liberté." Or, la liberté est l’atteinte de son objectif. Le même maître a dit : " Si une tâche mérite d’être exécutée, on doit l’accomplir totalement et s’y consacrer vigoureusement." Ce conseil révèle toute la sagesse quand on se rappelle que l’action est créatrice et que la croissance et le développement procèdent du bien-fondé. La personne en quête de plus d’énergie se doit d’utiliser au maximum celle dont il dispose.  Elle n’est donnée qu’à lui. Seul l’être qui met la main à la pâte avec vigueur attire puissance et liberté.

Pour une énergie qui soit productive, il ne suffit pas d’avoir de bons objectifs ; on doit la contrôler et la conserver avec soin. "La conservation de l’énergie", une locution moderne3  , est l’expression de ce principe naturel selon lequel l’énergie ne se gaspille ni ne se perd. Les énergies portent fruit si le travail est ordonné intelligemment selon ce principe. Le bruit et la hâte sont autant d’énergies courant à leur perte. "Plus de hâte, moins de vitesse." Le maximum de bruit s’accompagne habituellement du minimum d’action.

L’abondance de paroles s’accompagne de peu d’accomplissements. La vapeur agissante est silencieuse. La vapeur qui s’échappe est la plus bruyante. C’est la poudre concentrée qui dirige la balle vers la cible. Tant qu’on intensifie ses énergies en les conservant et en les concentrant vers l’atteinte d’un objectif on récolte la quiétude, le silence et le calme. Croire que le bruit est synonyme de puissance est une grande illusion. Le fanfaron vantard adopte une attitude de grand bébé. Si son corps est adulte, son mental est puéril. Dépourvu de force, il n’a pas d’accomplissement à son actif. En guise de compensation, il claironne ses moindres exploits, réels ou imaginaires.     

2. Luc 21, 36

3. On en parlait déjà au début du vingtième siècle.

A suivre…

Traduit et adapté par Louise Dumais

 

Marc / Humanvibes

 

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