Prenez la plume, écrivez à Marilyn…
Ecrire un courrier peut paraître anodin, mais il n'est pas rare d'avoir l'angoisse de la page blanche comme les écrivains.
Nous vous proposons d'écrire une lettre à Marylin Monroe. Pourquoi elle? Tout simplement parce qu'elle reste une icône pour tous, et lorsque l'on s'intéresse à sa vie, ce n'était pas la "blonde" un peu gentille comme on a bien voulu nous le faire croire.
Sachez que nous en plublierons quelques unes sur le site, alors faîtes vous plaisir, lâchez vous, en espérant que vous serez nombreux à répondre à ce petit exercice que nous vous demanderons de faire de temps en temps sur d'autres sujets.
Ici il n'y a rien à gagner, juste le plaisir de créer et de le faire partager à tous.Vous êtes libres de la façon de procéder, et rien de mieux par commencer à vous livrer la lettre que nous avons écrite.
Chère Marilyn,
Après 7 ans de réflexion je me décide enfin à vous écrire cette lettre.
Au risque de vous paraître un peu désaxé, je vous avoue que je n’ai jamais cru réellement à votre disparition.
En effet comme le marin Alain Colas sur son bateau Manureva disparu en plein océan, vous avez pris le large en empruntant une rivière sans retour. La différence entre vous deux étant que le navigateur nous a quitté sans laisser de traces, alors que l’on vous a découverte dans votre chambre en ce jour maudit du 05/08/1962. Mais excusez moi, j’aime à penser que vous êtes encore vivante, et que vous vous êtes cachée pour fuir la célébrité et un monde qui n’était pas le vôtre. Rassurez vous, n’étant pas assez bon chanteur, je ne serais pas votre Alain Chamfort avec son fameux bateau, d’autres chanteurs s’en étant chargés avant moi comme Elton John avec sa superbe chanson hommage "Candle In The Wind".
Mais je me pose la question : était-ce bien vous dans cette chambre? N’avons pas eu affaire ici à une habile substitution? N’auriez vous pas profiter d’un programme de protection, comme on le fait pour les témoins, afin de vous extraire de votre détresse pour pouvoir enfin vivre en toute tranquillité ?
Je peux comprendre cette envie d’appuyer sur la pause du film de votre vie, vous qui avez bouleversé celle de milliers de gens en incarnant en même temps le charme personnifié, et un désespoir à fleur de peau. Comment ne pas imaginer toute les sollicitudes dont vous avez fait l’objet, vous qui avez côtoyé les plus grandes figures de votre siècle. Mais comment rester de marbre devant la plus belle déclaration d’anniversaire jamais faite à un président des Etats-Unis? On reste sans voix devant ce courant d’air facétieux qui dans une scène culte soulève votre robe légère; robe qui restera sans doute la plus célèbre de l’histoire du cinéma vendue aux enchères pour 4.6 millions de dollars en juin 2011.
Vous connaissant, là où vous êtes, vous avez dû en apprécier l’ironie. On vous a dit écervelée, mais à l’instar de notre Brigitte Bardot nationale vous aviez souvent de merveilleuses remarques sur votre métier. N’avez vous pas déclaré je cite : " A Hollywood la vertu d’une femme est beaucoup moins importante que sa coiffure".
Alors je me lance, oserais-je vous avouer que j’aurais adoré être votre Jean-Louis David ou Jacques Dessange. Je m’imagine déjà vous invitant à prendre place sur le fauteuil en vous proposant un thé, petite bizarrerie de votre part alors que certains l’aiment chaud , vous l’auriez préféré froid, alors que pour faire le malin je me serais servi une bière Heineken, et vous voyant surprise avec la bouche en rond, je vous aurais expliqué que les bières brunes ce n’est pas mon truc, et que les hommes préfèrent les blondes. Pendant que je serais en train de shampooiner délicatement vos cheveux avec vue imprenable sur votre jolie nuque vous m’auriez sollicité pour savoir comment épouser un millionnaire. Jaloux, j’aurais fait mine de ne pas avoir compris la question en faisant fonctionner le sèche cheveux. Je vous aurais suivi dans tous vos déplacements, je vous aurais inventé des coiffures les plus extravagantes, toutes les lady en auraient été gaga !
Ainsi moi aussi j’aurais pu écrire un livre des années plus tard sur notre relation intitulée, "My Life With Marilyn", mais celui-ci je l’aurais gardé précieusement pour moi. Oui, car il y a des choses qui ne se partagent pas.
Marc / Humanvibes