Interview du « Tac au Tac » de John Lennon

INTERVIEW – Et si John Lennon avait répondu bien volontiers aux questions de l’incontournable interview du « Tac au Tac » il y a 44 ans ? Germain Récamier, auteur de l’excellente pièce de théâtre Lennon et McCartney sur leur rencontre imaginaire un matin de novembre 1980, mise en scène par Camille Broquet, au théâtre Le Funambule Montmartre, s’est à nouveau penché sur la question…

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Le trait principal de votre caractère ?

Je suis quelqu’un de sincère, même quand je mens.

Celui que vous détestez chez les autres ?

Qu’ils se prennent pour ce qu’ils ne sont pas.

Quelque chose que vous aimeriez changer chez vous ?

Etre moins violent. Le premier article national que les Beatles ont eu c’était sur moi qui venait de cogner sur un DJ ! Bon, ça va de mieux en mieux, mais parfois je sens qu’il suffit d’un rien pour me faire sortir de mes gonds.

Ce qui vous fait le plus rire ?

Sean avec son nouvel appareil photo.

Un souvenir d’enfance ?

Ma mère et ma tante Mimi qui viennent à mon premier concert. Quand je les ai vues arriver, j’ai changé les paroles de la chanson en cours pour y mettre ma tante. Je la vois encore s’approcher avec une tête complètement navrée.

Pour les JO de 2024 à Paris, une épreuve qui n’existe pas encore mais que vous seriez certain de gagner ?

Le lancer de médailles de l’empire britannique.

Si votre vie était un film, quel titre lui donneriez-vous ?

Je reste un enfant.

Dans un carnaval, vous seriez déguisé en ?

Merlin l’enchanteur. Je fais plus vieux que mon âge, j’ai un côté sorcier et j’ai toujours mes lunettes rondes, même si je ne les mets plus.

Un truc pour décompresser ?

Du chocolat. J’en mange en cachette, car il ne faut pas que maman Yoko me pince.

Vous êtes le remarquable professeur Créatus. Qu’inventeriez-vous ?

Une machine à transformer le pain en bonnes chansons.

Une dédicace que Paul McCartney aurait pu vous faire sur la pochette de votre album Double Fantasy paru en 1980 ?

Hé bien voilà, je te croyais perdu à tout jamais. Ton meilleur ami. Paul.

Votre première émotion musicale ?

Le premier rock que l’on ait entendu chez nous : « Rock around the clock ». C’était la déflagration à Liverpool comme partout ailleurs.

Le cadeau que vous aimez offrir ?

A qui ? A mon fils ? Une paire de baskets. A ma femme ? Les WC de ce sculpteur français, Duchamp. Ca la ferait rire et ça nous serait peut-être utile.

Une shorlist d’invités pour un brunch mémorable chez vous ?

Oh il y a bien longtemps que je ne décide plus qui on invite chez nous.

Les 3 objets indispensables que vous emporteriez sur une île déserte ?

Ma femme, mon fils et un jeu de cartes, sous réserve qu’on y trouve de quoi boire et manger et que ma femme et mon fils puissent être sur une liste d’objets.

Un jeu de société en famille ou entre amis ?

« Qui est-ce ? ». Le jeu où il faut éliminer ceux qui sont chauves ou n’ont pas de lunettes. Je ferais une figurine parfaite, d’ailleurs.

Votre playlist musicale du moment ?

Rien de Paul, ni de George ni Ringo, ni même des Beatles. Je n’achète quasiment jamais de disques. J’aime bien l’esprit punk mais je rejette complètement l’aspect destructeur de leur musique.

Beatles rime avec ?

Seuls. C’est comme ça qu’on a donné le meilleur, c’est comme ça qu’on a régné.

Un des gestes pour la planète que vous faites régulièrement ?

J’arrête d’acheter des cassettes audio. J’en ai trop, il y a de tout et n’importe quoi et c’est du vilain plastique.

Propos recueillis le 28/05/2024

Et pour aller plus loin :

John Lennon en 1971 travaille sur son second opus solo, Imagine, en compagnie de Georges Harrison.

John Lennon, Imagine album sessions, 1971 (2023) – Alias – YouTube

Le clip du titre Imagine en 1971.

John Lennon – Imagine (2010) – Gollum 1945 – YouTube

La vie de John Lennon.

Une vie : John Lennon (2020) – Brut – YouTube

Marc / Humanvibes

Publié le 06/06/2024