À la découverte de James Allen (5)

À la découverte de James Allen (5)

 

                                                                                                       À la découverte de James Allen (5)

 

À la découverte de James Allen (5)

James Allen

 

                                                                                             Préface

 

On suppose communément que seule une reconstruction sociale et politique peut conduire les individus et les nations à une plus grande prospérité.

La prospérité ne peut se réaliser sans la pratique des vertus morales par les individus qui composent une nation. De meilleures lois et conditions sociales procèdent toujours d’une élévation de la moralité des individus d’une communauté. Aucune disposition juridique ne peut donner la prospérité, non plus que prévenir la ruine d’un individu ou d’une nation, si la poursuite et la pratique de la vertu se sont relâchées à un niveau de décadence.

Les vertus morales fondent et soutiennent la prospérité parce qu’elles sont l’âme de la grandeur. Elles perdurent pour toujours. Elles sont les piliers de tous les travaux humains durables. Sans ces vertus morales, il n’y a ni force, ni stabilité, ni réalité substantielle ; que des rêves fugaces. Découvrir des principes moraux, c’est avoir trouvé la prospérité, la grandeur, et la vérité ; cela rend fort, vaillant, joyeux et libre.

James Allen

 

Alors que peu atteignent cette perfection morale qui mène au point culminant de la réussite, tous les succès moindres procèdent à l’observance partielle de ces principes. Ces derniers sont très puissants à produire de bons résultats. Même la perfection – dans seulement deux ou trois de ces principes – suffit à assurer un niveau ordinaire de prospérité et à maintenir une certaine influence locale, fût-elle temporaire. La même perfection pour deux ou trois principes, accompagnée d’un brin d’excellence dans tous les autres ou presque, rendra cette réussite durable et cette influence actuellement limitées qui, nécessairement, prendront de l’expansion ; elles croîtront en proportion de la pratique et de la connaissance plus poussées de ces principes, seulement intégrés au caractère de manière partielle jusque là.

Les lignes de délimitation de la moralité d’un individu marquent les limites de son succès. C’est si vrai que de connaître la condition morale d’un individu, permettrait de connaître – en valeur mathématique – son succès ou son échec ultime. Le Temple de la Prospérité ne se maintient qu’avec la force de soutien de ses piliers moraux. Leur affaiblissement fragilise le temple ; leur retrait entraîne l’effondrement de la structure qui tombe en ruines.

L’ignorance ou le défi des principes moraux rend inévitable la défaite ou l’échec ultime – selon la nature des choses en vertu des causes et des effets. Comme une pierre lancée en l’air retombe à terre, chaque action bonne ou mauvaise, retourne vers son auteur. Tout acte amoral ou immoral défavorise l’objectif envisagé, et sa réussite ajourne davantage la concrétisation d’une réussite. En revanche, tout acte moral est une autre brique solide du Temple de la Prospérité, un autre cercle de force et de beauté sculpturale autour de ses piliers porteurs.

Les individus, les familles et les nations croissent et prospèrent en fonction de leur croissance en force morale et en connaissance. Leur chute et leur ruine correspondent à leur décadence morale.

Mentalement et physiquement, n’a de forme et de solidité  que ce qui a contenance et résistance. L’immoralité est le néant. Négation de la substance, elle ne peut rien former. L’immoralité est la destruction. Négation de la forme, elle est un processus de la dénudation spirituelle. L’immoralité sape, désintègre et laisse le matériel éparpillé, prêt à être remis en forme par le constructeur sage.  Ce constructeur sage, c’est la Moralité. La morale est un tout : substance, forme, et puissance constructrice réunies. La moralité construit et sauvegarde sans cesse parce ce que c’est  sa nature, à l’opposé de l’immoralité qui toujours démolit et détruit. La moralité est partout maître d’œuvre des individus aussi bien que les nations.

La moralité est invincible. Qui la maintient jusqu’à la fin se tient sur un rocher inviolable. Sa défaite est impossible et son triomphe assuré. Il sera éprouvé, jusqu’à l’extrême même. Sans combat, nulle victoire n’est possible. Le combat est la seule voie de perfectionnement de la puissance morale. Il est de la nature des principes fixe, comme de toute pièce finement et parfaitement ciselée, que leur résistance soit éprouvée et démontrée. Avant leur expédition de la fonderie, le maître de forges soumet à de rigoureuses tensions et à des tests de texture et d’efficacité les poutres d’acier, destinées aux usages extrêmes dans le monde. Le fabricant de briques rejette les briques qui ne supportent pas la chaleur extrême. Un succès grandiose et permanent suppose la traversée de rudes épreuves et de circonstances, dont le feu de la tentation. Sa nature morale doit en émerger sans affaiblissement, mais au contraire renforcée et embellie, telle une poutre d’acier bien forgée, destinée aux usages les plus demandants. Et l’univers, à l’instar du maître de forges avec son acier finement forgé, sera à même de constater que son utilité ne s’est pas évanouie.

L’immoralité est vulnérable en tous points. Qui tente de se s’en tenir à l’immoralisme sombre dans les marais de la désolation. Ses efforts se désintègrent en dépit de leur cohérence apparente. Le summum de l’échec est inévitable. Tel rusé fanfaronne au sujet de ses gains illicites tandis que son or s’écoule déjà par un trou au fond de sa poche. Celui qui, motivé par l’appât du gain, se départit de sa moralité initiale est, à l’heure de l’épreuve comme une brique pulvérisée à la première  application de la chaleur. L’univers le met de côté, mais pas définitivement. Même inadapté à son usage, il est un être humain, pas une brique : il peut vivre et apprendre, se repentir et se refaire.

La force morale est le principe vital de tout succès et l’élément de subsistance de toute prospérité. Le succès revêt de multiples formes.  Il arrive fréquemment qu’un échec dans une direction permette de trouver la voie  d’un succès plus éclatant et magistral. Par exemple, un génie littéraire, artistique ou spirituel qui essaie dès ses débuts de faire de l’argent, peut d’abord échouer. C’est souvent le cas, et c’est à  son avantage et pour l’amélioration de son génie. Son succès sera ainsi plus sublime et se réalisera dans le champ de sa puissance réelle. Plus d’un millionnaire souhaiterait sans doute troquer ses millions contre le succès littéraire d’un Shakespeare ou le succès spirituel d’un Bouddha et s’estimerait gagnant dans cette transaction.

Un succès spirituel exceptionnel s’accompagne rarement de richesses. Le succès financier ne peut en aucune manière s’y comparer en noblesse et en grandeur. Et je ne traiterai pas dans ce livre du succès du saint ou du génie spirituel. Je traiterai  plutôt du succès relatif au bien-être et au bonheur de l’homme et de la femme ordinaires, en un mot de la prospérité. La prospérité, plus ou moins associée à l’argent, sans pourtant s’y confiner – de nature actuelle et temporelle – s’étend à toutes les activités humaines et les englobe.  

La prospérité est particulièrement liée à l’harmonie entre l’individu et les circonstances. Elle procure la satisfaction qu’on appelle bonheur, et un état de confort assimilé à la prospérité. Voyons comment les huit principes participent à l’atteinte de ce but, si désirable pour l’ensemble de l’humanité. Voyons comment le toit du Temple de la Prospérité est solidement mis en place et comment ses piliers le soutiennent.

A suivre…

Traduit et adapté par Louise Dumais

 

Marc / Humanvibes

 

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *