Une interview du groupe sur We Love Music de Morgane Guiliani répéré sur le Net, qui nous éclaire un peu plus sur ce groupe qui nous l'espérons ne sera pas celui d'un seul tube.
Pourquoi avoir choisi ce nom, Capital Cities ?
Sebu : Normalement, les parents donnent un nom à leurs enfants, ne leur laissant pas le choix. Ca a été u n peu a même chose pour nous, sauf que nous nous sommes nommées. On s’est réuni pour réfléchir à ce sujet, et on a fini par se mettre d’accord sur ce nom. On a pensé qu’il sonnait bien, et on l’a gardé.
Qu’est-ce que vous aimez dans ce nom ?
Ryan : Il est beau. Il a deux « C », ce qui est sympa. Et nous l’aimons parce que, quand on pense à « Capital Cities », on pense aux vraies capitales à travers le monde, comme Paris, Londres, New-York -bien que New-York ne soit pas une capitale. Ce nom ravive une imagerie et des sentiments issus de différentes capitales. Je pense que c’est très positif que le groupe soit associé à ça.
Comment vous êtes vous rencontré ?
Sebu : On s’est rencontrés sur un site d’annonce gratuit appelé Craigslist. Les musiciens, notamment à Los Angeles, se rencontrent souvent par ce biais. Ryan a trouvé une annonce où je cherchais des collaborateurs et on a commencé à travailler ensemble. On a même monté une entreprise ensemble, et avons écrit de la musique pour des pubs, pendant quelques années. A travers ce processus, on a aussi écrit des chansons, juste pour s’amuser. Et on a fini par monter un groupe.
Est-ce que vous vous souvenez de la première fois où vous avez joué ensemble ?
Sebu : Oui ! Ryan est venu à mon studio après avoir répondu à mon annonce. Il m’a montré les chansons sur lesquelles il travaillait à l’époque. Il pensait monter un projet solo. Et j’ai pensé qu’elles étaient vraiment bien. Je l’ai aidé à finaliser quelques chansons, et c’et comme ça que tout a commencé.
Est-ce que ça a marché tout de suite entre vous ?
Ryan : Oui, ça a été plutôt instantané.
Le fait que vous ayez écrit de la musique pour des publicités a-t-il influencé votre propre musique ?
Ryan : Oui, carrément. Notamment à cause du fait que quand on écrit de la musique pour des pubs télévisées, il faut être capable de s’adonner à différents styles, tous les jours. Faire ça nous a appris à produire de la musique de différents styles, de chercher différents types de beats et d’instruments. De fait, une musique très éclectique s’est retrouvée diffusée dans notre manière de composer pour Capital Cities.
Quand vous avez commencé à jouer de la musique ensemble, est-ce que l’idée de passer professionnels vous est venu rapidement ?
Sebu : Eh bien, ça faisait déjà plusieurs années qu’on écrivait de la musique chacun dans notre coin.
Ryan : Et on a été dans différents groupes depuis nos 15 ans.
Quel est votre passé musical ?
Sebu : J’ai commencé à jouer de la musique à 5 ans, du piano et du chant. J’ai continué à l’école, j’ai même étudié la musique à l’université l’Université d’Etat de Californie à Northridge à Los Angeles. A 15 ans j’ai fait partie d’un groupe qui reprenait des chansons des Pink Floyd. Et j’ai aussi ouvert un studio d’enregistrement, produisant mes groupes et d’autres.
Et toi Ryan ?
Ryan : J’ai commencé par apprendre le piano à l’âge de 10 ans, puis sont venues la guitare, la batterie. J’ai joué dans plusieurs groupes au lycée et à l’université. J’ai y étudié l’anglais, mais je jouais toujours de la musique à côté. Une fois que j’ai rencontré Sebhu, je me suis plus tourné vers la production.
Je sais que c’est une question difficile, mais comment définiriez-vous votre musique ?
Sebu : Funky-electro-pop-dance-rock-alternative.
C’est un bon résumé. Tu es d’accord ?
Ryan : Tout à fait.
Sebu : C’est plutôt facile de décrire notre musique, en fait !
Ryan : Funky-dance-rock-éclectique..
Sebu : Electro-pop-rock-alternative-funky. J’ai bien dit « funky » ?
Oui, tu ne l’as pas oublié ! J’aimerais bien savoir ce que la pop music représente pour vous !
Sebu : La pop music, c’est de la musique populaire. De la musique qui atteint de grandes audiences. Beaucoup de gens ont une idée préconçue sur ce à quoi la pop music devrait ressembler. Il y a beaucoup de généralisations à ce sujet. Mais quand The Police ont écrit et sorti Roxanne, personne n’a pensé qu’il s’agissait d’une chanson pop. Elle l’est devenue parce que tout le monde l’adorait.
Ryan : C’est un genre de musique qui évolue en permanence.
Avez-vous l’impression de faire de la pop music ?
Ryan : Oui, c’est le cas.
Il me semble que la chanson Farah Fawcett Hair représente tout ce qui vous inspire. Ai-je raison ?
Ryan : Farah Fawcett Hair est une chanson intéressante car elle parle des choses de la vie -ou dans la pop culture, plutôt- que nous estimons indéniablement bonnes. On y parle de nourriture, de films comme Retour Vers le Futur II, le Nutella – que nous aimons tous les deux -, Daniel Day-Lewis, qui est l’un de nos acteurs préférés,… Nous portons beaucoup d’estime à toutes ces choses, elles ont influencé notre manière de penser. Cette chanson est une réflexion de nos goûts sur différentes choses de la vie.
Qu’est-ce que vous aimez en ce moment ? Ca peut être n’importe quoi.
Ryan : Notre vie se résume à la musique en ce moment. Mais j’aime beaucoup les documentaires, j’en regarde beaucoup. J’aime découvrir de nouvelles villes à pied. Hier, nous avions un jour de libre à Paris, nous nous sommes promenés pendant 10 heures. En ce moment, ma vie fait que je visite pas mal de nouvelles villes, mais je n’y suis souvent que pour une journée, donc j’essaie d’explorer le plus possible.
Sebu : Il y a des groupes plutôt cool que l’on aime écouter en ce moment, comme Beat Club . Ils sont tout jeunes, on a tourné avec eux le mois dernier, avec Fitz and Tantrums, un groupe génial venu de Los Angeles. Il y a aussi un autre groupe nommé Pool Side. J’aime parler d’eux parce que je pense que leur musique pourrait plaire aux Français.
Vous avez déjà beaucoup tourné avec cet album. Quel est l’endroit le plus éloigné où vous êtes allés ?
Sebu : Sydney ?
Ryan : Oui, l’Australie. Tokyo, aussi.
Sebu : Sydney est sûrement plus éloignée de Los Angeles. On a finalement traversé l’Océan Pacifique : on était au Japon, en Corée, à Sydney.
Ryan : C’est plutôt loin. Je crois qu’on ne peut pas aller plus loin que ça.
Comment c’était, d’être si loin de la maison ?
Sebu : Fatiguant.
Ryan : Mais marrant.
Sebu : Je crois que j’ai regardé 5 films pendant le vol. L’avion était comme un bus géant dans les airs. Je crois que c’était un A380. C’est Français, non ?
Ryan : C’est un conglomérat européen, en fait.
Sebu : Wow, vous produisez des trucs gigantesques, les mecs !
Pour revenir à la musique, comment avez-vous écrit le single Safe and Sound ?
Sebu : A la base, on avait une idée. Quand on se retrouve, on commence toujours par écrire des chansons en commençant par une bonne idée. Celle-ci a commencé avec des paroles très simples, c’est tout ce que nous avions. Et cette ligne mélodique, maintenant jouée par une trompette, mais à l’époque, par un synthétiseur. Des mois plus tard, on a décidé de revenir à ces idées, et sur environ une idée, on a continué à ajouter toujours plus de paroles et de sons à la production. Ca a pris beaucoup de temps pour parvenir au résultat connu aujourd’hui. La plupart de nos chansons ne nous prennent pas autant de temps, mais ça dépend. Quand on trouve une bonne idée, on aime en ajouter une autre par-dessus, faire des allers-retours jusqu’à ce que l’ensemble nous paraisse complet.
Ce titre a l’air d’avoir un sens assez profond…
Sebu : En général, on essaie d’écrire des paroles poétiques.
On y trouve l’idée de solidarité, d’être toujours là pour quelqu’un d’autre…
Sebu : Absolument.
Ryan : Cette chanson incarne la dichotomie de la vie. Le fait qu’il y ait de l’obscurité et de la lumière. C’est l’existence de ces deux choses qui met en avant l’autre. On ne peut pas être heureux sans avoir vécu la tristesse, ou super heureux tant qu’on ne sait pas ce qu’est la dépression. C’est un autre thème qui apparaît au fur et à mesure de la chanson.
Morgane Guiliani