« Jumeaux mais pas trop », l’interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop », l’interview du frérot Bertrand Usclat

                                                                     « Jumeaux mais pas trop », l’interview du frérot Bertrand Uscla

Bertrand Usclat « Broute » au 7e art pour la première fois en tant que tête d’affiche. Avec son compère Ahmed Sylla en pleine « ascension » cinématographique, cela donne « Jumeaux mais pas trop », une excellente comédie familiale ET une interview de Bertrand Usclat sur Humanvibes !

C’est la première fois que vous tournez avec Ahmed Sylla . Qu’avez-vous découvert de lui ?

BERTRAND USCLAT – Je connaissais surtout Ahmed pour son rôle dans L’Ascension et bien entendu pour ses spectacles que j’avais vu. Au-delà de cette complicité immédiate qui est née entre nous, j’ai surtout découvert quelqu’un à la fois hyper détendu et extrêmement sérieux dans le travail . Comme s’il avait trouvé l’équation pour toujours mettre son amusement et son envie au service des projets qu’il choisit. Par contagion, j’ai pris un peu de cette façon de fonctionner mais j’ai encore beaucoup de chemin à faire !

Finalement Jumeaux mais pas trop  est une affaire de duo. Comment s’est déroulé le tournage avec les deux réalisateurs Olivier Ducray et Wilfried Méance ?

L’un (Wilfried) se définit comme un réalisateur qui écrit, et l’autre (Olivier) comme un auteur qui réalise. J’ai l’impression que ces deux jumeaux se sont aussi bien trouvés. L’avantage d’avoir deux réalisateurs (qui s’entendent !) est qu’il n’y a jamais eu un temps mort sur le plateau, et que, pour chaque nouvelle prise, l’un des deux avait forcément une nouvelle idée, un nouveau challenge. Avec Ahmed, nous n’avons jamais eu en tout cas le sentiment de les voir en désaccord sur une scène. Et, détail pratique, comme nous tournions en période de forte circulation du Covid, si l’un des deux était tombé malade, ça n’aurait pas empêché le tournage de continuer.

Vous avez fait des avant-premières dans toute la France. Quel accueil receviez-vous, comme par exemple au cinéma Cinos de Berck-sur-Mer le 12 août dernier ?

Ahmed m’avait prévenu que les villes des Hauts-de-France avait un public particulièrement chaleureux et qu’il adorait jouer dans la région. Je crois avoir compris ce qu’il voulait dire ! Depuis le début, nous recevons un accueil formidable du public. Nous sommes en tournée depuis le 2 août, et nous finissons le 28 septembre. Je crois que, malgré la fatigue, nous aurions adoré continuer. C’est un moment de vie assez fou de pouvoir rencontrer le public, d’autant plus quand le film plaît à ce point.

           « J’aime les bons débuts de films, mais je crois que j’aime encore plus les bonnes fins.« 

Le film a remporté le prix du public au dernier festival de l’Alpe-d’Huez. Comment appréhendez-vous sa sortie le 28 septembre prochain ?

Ce prix, c’est un peu le « Graal » pour une comédie. L’Alpe-d’Huez est le festival en France spécialisé dans ce genre de film, et, pour mon premier film en tête d’affiche, je crois que j’ai encore un peu de mal à réaliser. Ahmed l’avait déjà eu 2017 pour L’Ascension, donc je ne peux que nous souhaiter le même parcours.

Jumeaux mais pas trop  est une comédie plus profonde qu’elle en a l’air. Qu’est-ce qui vous a attiré dans le scénario ?

Je crois que ce sont les comédies que je préfère : celles qui proposent un rire intelligent, noble, et qui emmènent le spectateur un peu plus loin que ce qu’il était venu voir. J’aime la tendresse de films comme Intouchables, je me surprends à être bouleversé par le regard de Jacques Villeret dans Le Diner de cons. J’aime les bons débuts de films, mais je crois que j’aime encore plus les bonnes fins. Je pense que Jumeaux mais pas trop a un très bon début, car la promesse de comédie est limpide dans le film. Mais je suis fier de cette fin surprenante et inattendue.

Au sujet du film, il y avait une chance sur un million que vous soyez des jumeaux. Existe-t-il plus d’une chance sur un million que l’on vous revoit ensemble au cinéma ?

J’espère un peu plus ! Avec Ahmed on a scellé un pacte : nous nous sommes promis que si un jour nous tournions ensemble dans un prochain film, il fallait que le projet soit au moins aussi extraordinaire que Jumeaux mais pas trop .
Il ne faut pas que notre amitié et notre complicité passent avant la qualité du projet, car même si nous avons très envie de re-travailler ensemble, le public doit avant tout s’y retrouver.

       « Je ne sais pas si l’expression « Jalousie bienveillante » existe, mais je suis prêt à l’inventer pour elle.« 

Pauline Clément que vous connaissez pour votre appartenance commune au collectif d’humoristes Yes vous aime, apporte tout en délicatesse une note humoristique rafraîchissante dans le film. Parlez-nous d’elle.

Quand je travaillais avec Pauline sur mes vidéos Broute, à chaque fois que je devais dire un texte que je ne jugeais pas très drôle, je le donnais à Pauline et elle en faisait quelque chose d’hilarant. Je ne sais pas si l’expression « Jalousie bienveillante » existe, mais je suis prêt à l’inventer pour elle. Je ne comprends pas quelle magie l’anime, et comment elle arrive à faire sonner les mots. Elle a un parcours de vie extraordinaire, car malgré sa dyslexie, sa dysorthographie et sa vie semée d’échecs scolaires, elle fait aujourd’hui partie de la troupe de la Comédie Française. Je trouve beau et singulier que l’on confie à une écorchée scolaire cette mission de transmettre la langue de Molière.

Vous avez le même timbre de voix qu’Emmanuel Macron. Vous l’avez d’ailleurs imité au Cinos de Berck-sur-Mer avec le mot « Carabistouilles ». C’est un bon début qui peut vous propulser en tête de liste pour incarner le président dans un futur biopic ! Qu’en pensez-vous ?

Je pense même que « Carabistouilles » serait un excellent titre ! Je pourrais accepter pour de mauvaises raisons, comme par exemple tourner plusieurs semaines au Touquet.

Vous travaillez sur des projets totalement différents de Jumeaux mais pas trop. À quoi doit-on s’attendre ?

Je crois que, dans des interviews que j’ai pu lire, j’ai toujours détesté les réponses du type « On verra, je me laisse porter, et compte bien mettre de côté les choix de carrières pour les choix de cœur ». Et pourtant …
J’ai beaucoup de choses de prévues, mais rien n’est tourné donc je préfère ne pas en parler. Ce qui est certain, c’est que je compte me remettre à écrire et développer Broute en format(s) plus long(s). Ça prendra du temps. Mais pas trop.

Propos recueillis le 26/09/22

Et pour aller plus loin :

La bande-annonce de Jumeaux mais pas trop, la comédie de la rentrée !

« Jumeaux mais pas trop » (2022) – YouTube

Au cinéma Cinos de Berck le 12 août dernier, dès la fin de la projection, le public enthousiaste attendait avec impatience Bertrand Usclat et Ahmed Sylla.

Jumeaux mais pas trop, l'interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop » © Marc Bélouis

Une belle ambiance s’est installée entre les spectateurs et les deux comédiens au fil des questions.

Jumeaux mais pas trop, l'interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop » © Marc Bélouis

Ahmed Sylla encouragé par le public, a poussé une petite chansonnette accompagné à la guitare par Bertrand Usclat. Rires garantis !

Jumeaux mais pas trop, l'interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop » © Marc Bélouis

Ahmed Sylla a parcouru les rangées du cinéma en s’adressant parfois personnellement aux spectateurs.

Jumeaux mais pas trop, l'interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop » © Marc Bélouis

Très disponibles, les comédiens se sont livrés à une très longue séance de selfies.

Jumeaux mais pas trop, l'interview du frérot Bertrand Usclat

« Jumeaux mais pas trop » © Marc Bélouis

Marc / Humanvibes

Publié le 28/09/2022

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