Approcher l’Odieux Connard dans un salon du livre, c’est comme vouloir se prendre en photo au côté d' un requin blanc, bras dessus, nageoire dessous, tout en lui faisant risette ! C’est-à-dire qu’il fallait employer la ruse car la bête vu ses écrits ne paraissait pas facile d’accès… Tel un dompteur qui entre dans la cage aux fauves, j'avais décidé de me faire respecter dès le départ. Ouahhh ! Arghhh ! Ouhhh ! criai-je tel un joueur de rugby néo-zélandais au moment du Haka, faisant les gros yeux, tout en lui collant à l'oreille mon portable d'où sortait le son du dernier CD de Céline Dion. Reniflant immédiatement le mâle dominant que j’étais, il finit par se calmer, et se laissa même gratter le crâne en ronronnant. Non mais, c’est qui le patron ? Hein, c'est qui ? Puis m'enhardissant, au détour d’une caresse sous le menton, j’arrivais à le convaincre de répondre à mes questions par mails ! C’est dire le niveau de confiance que j’avais réussi à instaurer entre lui et moi. Mais était-ce suffisant pour qu'il le fasse une fois que je l'aurais laissé seul avec lui-même ?
L' Odieux Connard - Points
Marc / Humanvibes